La chicha ou ak'ha.
Même si toute une série de mots se sont
inscrit dans le
langage populaire actuel, nombre d'entre eux ne sont pas originaire du
Pérou, parmi eux: maïs, chicha, cholo, tomate, chocolat etc.
Ceci est dû au fait que les conquistadores sont arrivés
en premier lieu dans les Caraïbes, au Mexique et à Panama.
Ils y ont rencontré des populations qui leur ont
présenté des produits dans leur langage. Lorsqu'ils sont
arrivés au Pérou et que des populations leurs ont
montré les même produits ou des produits de même
famille ou très semblables, ils ont imposé les noms
qu'ils avaient appris ailleurs.
C'est ainsi que le Runa Simi ou quechua utilisait les noms de: Sara sara pour le maïs et celui de ak'ha pour la
chicha.
Les accllas (femmes choisies) et
mamaconas (leurs professeurs femmes) préparaient inlassablement,
d’innombrables quantité de vêtements, cumbis, chumpis,
waras, mantas mais aussi préparaient des hectolitres de chicha
ou ak’a qu’il fallait toujours veiller à ce qu’il y en ait
en quantité considérables car les incas buvaient beaucoup
de chicha et peu d’eau. Elles préparaient aussi un certain
nombre de plats pour l’Inca et les êtres qui lui étaient
chers.
Il y a avait une quantité impressionante de
fêtes et de
de cérémonies et si quelques unes imposait, jeûne,
abstinence et sobriété, la grande majorité
étaient célébrées par moultes libations
où l'on buvait de très grandes quantité de chicha
ou Ak'a. Qui était essentiellement boissons
préparées selon un principe de fermentation
spécifique ou variable.
Ces boissons pouvaient être préparées à base
de fèves (habas), de quinoa, de kiwicha, de maïs
(sara sara) dont il y avait une incroyable variété
ou de maïs en processus de germination "jora" (wiñapu) dont
la fermentation déterminait aussi le degré d'alcool.
Il y avait entre autres
- la Q’ello Ak’a (chicha jaune),
- la Culli
ak’a (rosée),
- la Viñapu ak'a (assez forte faite de maïs
germiné)
- Palla ak’a (des vieilles dames),
- la Sumak ak’a (la supérieure de très haute
qualité),
- la Ak’a mama (mère des chicha ou mère chicha),etc.
Il était impensable imaginer manquer de “ak’a”
appelée aussi "asua" ou
plus tard par les conquistadores "chicha". Et ceux et celles qui
pourvoient
nobles et populations urbaines ou paysannes en matéiaux,
produits
et conditions essentielles à la vie et au bien être sont
les
dieux, les déesses. Il faut donc dans un principe de
réciprocité, ne jamais les oublier, les traiter avec
déférence, paratager avec eux, bien les payer, leur faire
offrandes pour qu'à leur tour il rétribue ce
dévouement par une terre fertile, des pluies ni trop ni
trop peu abondante, le succès dans les opérations de
guerre, la protection du peuple inca et de leurs alliés. On
présente
la ak'a dans pratiquement toutes les cérémonies pour
l'offrir
aux esprits et aux dieux. On "baptise" ou offre pour
toute "inauguration" aux fins d'attirer protection
et longue vie à toute oeuvre, construction ñan
(chemin ou route),
chaka (pont), temple, maison etc
au même titre que les autres offrandes.
C'est la raison pour laquelle il ne manque jamais, dans une maison ou "huasi",
le palais ou "kancha" d'un
lignage ou "panaca" les éléments
indispensable à sa fabrication et en matière
d'instruments
de cuisine:
- Isanka sorte de panier
d'osier.
- Raqui ou chomba grand récipient en
céramique.
- le tissus de filtre et protection
- la grande louche ou cuillère de bois
- le Khéru ou verre
à
boire qui était en bois, en céramique ou actuellement en
verre.
La capacité est souvent grande de cette choppe sans anse et on y
verse
entre un demi et un litre de liquide à boire.
Pour cela ils prenaient aussi la précaution de
prévoir la Ñawi ak'a
ou la chicha préparée pour le grand oeil des dieux du
monde d'en haut ou Hanan Panajcha vers les diférents dieux,
Apus, esprits des mondes où nous marchons comme le Kay Pajcha ou
souterrain de l'UjuPajcha et pratiquaint la "T'inka"
soufflant
de la chicha dans les quatre directions , des trois mondes vers
des
montagnes comme les: Apus Salkantay,
Ausangate, Sawasiray, Pitusiray y otros
riega parte al suelo para la Pachamama y et Uju Pacha. Et parfois
même
d'un doigt plongé légèrement dans le breuvage
envoient
quelques goutes vers les directions et esprits divinisés dont
question.
Part de la population en occasion de fête buvait au point de
choir et de rester couché où l'un et l'autre était
tombé au bord d'un chemin, contre un mur n'importe où.
Ces coutumes se perpétuèrent jusqu'à aujourd'hui
dans de nombreuses populations rurales, mais aussi dans des villes
mêmes importantes où dans les chicherias de bon niveau ou
misérables on indique de la même manière d'un
bâton dirigé vers le ciel légèrement
incliné en direction de la
route avec à l'extrémité supérieure un
sachet
en platic le plus souvent de couleur bleue ou rose, qu'en cet endroit
on
prépare de la chicha et que celle-ci est prête à
être
consommée.
Quand on pénètre dans ces humbles
établissements fait d'adobes sur sol de terre battue on
rencontre de tant à autres des personnes aimables qui vous
accueillent avec affabilité, mais il y en a pratiquement
toujours qui ont déjà un regard semi étrange,
injectée de sang et de beaucoup d'alcool, luttant avec les
principes élémentaires de l'équilibre comme si
revenues à leur prime enfance elles réapprenait à
marcher, à
se tenir stable ou s'efforcent d'empêcher que cette
faculté
soit effacée de leur capacité cérébrale.
Mais,
chacun d'entre eux ou elles, savent qu'ils n'arrèteront
par
pour autant leur consommation d'alcool. Au début cet acte casi
"machiste"
,"d'adulte", qui pourrait être pris pour une saine réponse
à la soif, se répétera, une fois après
l'autre
jusqu'à ne plus pouvoir lever le bras. Et souvent buttera
contre
des corps endormis ou on en croisera titubant au beau milieu de la
route
s'efforçant seul ou à plusieurs de ne pas tomber,
jusqu'à
ce que la loi de la gravité aie le dernier mot et le garde
jusqu'à
ce qu'ils émergent de leur saoulerie avec le potentiel mal
de
crâne quelques heures plus tard.
A l'époque inca, il en était de même.
Aujourd'hui lors de grandes fêtes comme l'Inti raymi et autes fêtes
religieuses, catholiques ou non, les légèrement
éméchés, les méchaments entammés et
saoulars de services ingurgitent des litres de bières, de chicha
ou autres boissons éthiliques au maximum de la capacité
de leurs vessies, puis de tant boire doivent rendre à la nature
bonne part de l'ingéré en un mot: uriner.
Encore que souvent les nausées provoquent de spasmes
difficilment controlable et parfois de douloureux vomissements.Et comme
leur état ne leur permet pas d'aller bien loin, ils arrivent
pour certains seulement à la porte ou en pleine rue doivent
uriner et/ou vomir. De nombreuses ruelles de la ville en ces occasions
sentent l'urine de manière
pénétrante et en rien agréable. C'est un des
héritages
les moins glorieux du passé, mais personne ne peut le nier.
Il serait évidemment grotesque de prétendre que tout
était négatif, ni même que tous étaient des
poivrots mais
dans certains cas cela représenta un terrible talon d'achile et
dans
certaines circonstances représentèrent un
coût
élever à payer.
Même si les conquistadores buvaient eux un alcool encore plus
fort et à effet plus immédiat, générant des
conduites du même acabit ou pire bien pire. Lors des carnavals et
autres fêtes et danses costumées et/ou masquées des
caricatures des comportements coloniaux ,de groupes entiers ivres, des
prêtres dans le même état, courant le jupon,
embrassant femmes à pleine bouche
ou fornicant avec elles, se comportant de façon ridicule ou d'un
arbitraire révoltant.
Il faut reconnaître aux akas ou chichas incas ou de cultures
contemporaines, de grandes qualités parrallèles, qui si
elles avaient un
certains degré d'alcool,
Il faut aussi noter qu'elles avaient de remarquables qualités
nutritives. Au point que certaines populations
générèrent
inquiétude auprès des conquistadores lorsque ceux-ci
consignaient
en leurs écrits que tel ou tel groupe ne mangeait pas ou
pratiquement,
ne faisait que boire et pourtant abattait un travail
considérable
sans présenter de signes d'affaiblissement au fil des jours. La
couronne s'en ému et demanda que l'on fasse enquête pour
déterminer
à quoi était dû tel prodige. Il fut établi
dans
un cas que c'était du aux particularité d'une plante
appelée
kiwicha. Celle-ci fut aussitôt interdite et
considérée
comme diabolique.
Elles étaient
généralement préparées dans de grands
récipient appelés “chombas”.
Une des chichas les plus sacrée était
appelées “Chicha sagrada” c'était la “Aj’a Mama”.
Il y avait dans ce rang de hierarchie élevée de maïs
ou plus exactement de sara sara des céréales qui
n'était pas destiné à quiconque et était
réservées seulemnt à la no blesse aux grands
prêtres voire à l'Inca ou aux dieux. . Il y avait aussi la
jora de maïs appelée “Wiñapu”
fort appéciée nonobstant son degré
particulièrement
élevé d'alcool. Indéniablement la noblesse avait
accès
à des types de boissons peu ou fort fermentées de haute
qualité
et de diversités de saveurs de nature à s'adapter aux
goût
de chacun.
Dans son ouvrage "La alimentacion en el Tahuantinsuyo" Ciro Jesus
Hurtado
Fuertes en dénombre plus de quinze sortes différentes,
elles se buvaient d'ailleurs parfois de façon très
étudiée,
ou amusante dans des récipients jouant aux fontaines
décoratives.
Parfois en forme de récipients superposé, parfois comme
des
sortes de pipes sophistiquées.
Dans l'Antisuyo ou en Amazonie, le
principe de fermentation de la
chicha ou ak'ha était
obtenu de yucas
prémastiqués et
recrachés dans des "bateas" pour accélérer
leur fermentation et une fois élabroré portait le nom de masato qui aujourd'hui encore se
consomme en toutes occasions de la plus
simple comme une visite à des célébrations
familiales
voire de tout le groupe tribal ou ethnique, des début de
cueillettes,
de chasse, de pêche, des cérémonies aux dieux.
Chaque région faisait
ses boissons fermentées sur base des éléments
cultivables
ou importables dans la zone.
Les momies des personnages importants, des rois et autres
défunts recevaient aussi l'hommage de servantes, de
prêtres ou des membres de leurs familles. Qui les
coiffaient, les changeaient de vêtement, leurs parlaient, les
questionnaient, les priaient, les alimentaient ou
leur servait à boire, éloignant de leurs aliments et "kerus"
à boire, les mouches et autres insectes. . Mais il
existe aussi
en théorie des interactions, car on leur demande conseils,
protections,
autorisations, intercessions, ou autres services.
Avant de boire les habitants du Tawantinsuyo versaient
de leur boisson sur le sol pour partager celle-ci avec la Pachamama, et la
présentantaient au Soleil, dans les quatres directions et
certaines spécifiques, vers des montagnes ou autres lieux
sacrés et en milieu rural la tradition se perpétue. Dans
ce cas ils soufflaient sur la boisson
en directions de ces esprits sacrés ou dieux pour leur porter
les
fragrances.
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